L’été dernier, j’avais voulu écrire un truc sur Crash Bandicoot, mais c’était tellement creux et vide que j’ai pas réussi.
- Mortal, pas nostalgique
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Muramasa: The Demon Blade (Wii)
Rising Star Games commence à se faire un petit nom dans le monde du jeux vidéo, notamment avec ses adaptations européennes et américaines de jeux typiquement nippons. Et dans le genre, Muramasa: The Demon Blade est pour le moins bien placé.
Muramasa est avant tout un choc visuel, une gigantesque claque technique avec sa 2D qui fait vraiment plaisir à voir. Les décors sont absolument somptueux, les animations sont détaillées, découpées, pratiquement parfaites, les effets sont saisissants. C’est un émerveillement de tous les instants. Chaque décor possède une miriade de détails, tous plus hallucinants les uns que les autres : le vent dans les branches, dans les herbes, la brume de la montagne, les reflets de la lumière sur les eaux. Le joueur a constamment l’impression de regarder un superbe anime, dont il est le héros en prime.
L’action est accompagnée d’une musique d’ambiance, certes discrète, mais tout-à-fait à propos et enchanteresse. Il suffit de s’arrêter quelques secondes sur un écran de campagne japonaise pour s’y croire. Tantôt épique, inquiétante, lyrique ou stressante, les choix musicaux sont toujours justes et accompagnent merveilleusement bien l’aspect visuel, dans ses moments calmes comme dans ses moments tumultueux.
D’un point de vue jouabilité, tout répond au doigt et à l’œil et les combats sont dynamiques et spectaculaires. Pour un jeu qui se rapproche plus du beat’em all que du jeu d’aventure, c’était le minimum syndical. Le petit plus vient du côté RPG qui, à l’image de la musique, sait se faire discret quand il faut. Pas de course au meilleur sabre, au pouvoir le plus impressionant ou aux points d’expérience, tout cela est laissé en option au joueur. Les acharnés pourront tout-à-fait essayé de récupérer tous les sabres des deux personnages, les autres pourront prendre tout autant de plaisir à parcourir le jeu en touriste ou presque.
Les combats perdent malgré tout en intérêt, non pas à cause d’un bestiaire finalement plutôt varié, mais d’une certaine répétitivité. Il n’y a que peu d’approches possibles pour éliminer les groupes d’ennemis et le joueur tourne rapidement en rond, tranchant et découpant tout ce qui bouge sans vraiment se poser la question d’une stratégie d’approche quelconque ou des objets indispensables à avoir dans sa besace. Évidemment, le niveau de difficulté plus élevé va tout de même demander au joueur d’arrêter de bourrer comme un suicidaire kamikaze en dézinguant tout ce qui bouge et ce qui ne bouge pas.
Je vais être très franc, je n’ai absolument rien compris à l’histoire. J’ai toujours autant de mal avec les noms à consonnance asiatique, et même si Muramasa n’a pas une pléthore de personnages (contrairement à Okami), c’est déjà beaucoup trop et le scénario m’a largué… Sentiment à mon avis accentué si le joueur n’est pas du genre réceptif à cet univers un peu particulier du Japon médiéval avec ces histoires de possessions de corps, d’âmes errantes, de styles de sabre, d’honneur et de combativité. Le tout est, en plus, porté par des dialogues longs, insipides et déconcertants dont finalement seul le doublage japonais qui semble être de bonne facture arrive à faire oublier les aléas.
Malgré un scénario sans grand intérêt et une redondance très prononcé, dans la progression et dans les combats, on prend beaucoup de plaisir à parcourir Muramasa, à découper rageusement des boss gigantesques et à collecter un équipement toujours plus puissant. Le côté RPG léger et bien maîtrisé, le système de progression intelligent et les graphismes superbes lui permettent de se rendre indispensable, au moins à l’essai.
Par Mortal
Le 29 novembre 2010 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
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