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Les Mario à la con : Mario Bros. Special

Pour fêter la sortie de Super Mario Odyssey, le Dojo revient sur « les Mario à la con » : ces épisodes obscurs mettant en scène la célèbre mascotte, dans le cadre de jeux promotionnels, licenciés, éducatifs, ou juste insolites, mais tous officiels.


Previously, on « Les Mario à la con » :


La même année que Punch Ball Mario Bros., Hudson Soft sort aussi le deuxième titre de sa trilogie : Mario Bros. Special, toujours sur PC-88, FM-7 et Sharp X1. Dans le billet précédent, je supposais qu’Hudson avait joui d’une grand liberté pour développer leurs jeux Mario sur ordinateurs 8-bit. Autant dire que la tendance se confirme complètement avec celui-là. En effet, il ne s’agit pas cette fois d’une variation plus ou moins proche de Mario Bros., mais bel et bien d’un nouvel épisode à part entière, qui pourrait être à ce titre considéré comme une suite !

Techniquement tout d’abord, Special est bien plus satisfaisant que Punch Ball. Les animations sont beaucoup plus réactives, et la fluidité bien supérieure, sans atteindre toutefois le niveau de la NES. Dans son concept, Mario Bros. Special ressemble un peu à l’enfant illégitime de Mario Bros. et Donkey Kong. Du premier, il reprend l’univers et la charte graphique, et du deuxième, l’enchaînement cyclique de quatre phases différentes, au gameplay bien distinct.

Dans la première phase, plusieurs rangées de plateformes séparent Mario de son objectif : les cinq cibles à atteindre, en haut de l’écran. Des trous se déplacent dans ces plateformes, permettant de grimper en sautant au bon moment. Je dis que les trous se déplacent, mais c’est parce que je suis sympa : en réalité, ce sont les petits carrés qui composent les plateformes qui disparaissent et réapparaissent, donnant une impression de mouvement. Mais bon, on va pas chipoter. Il faut donc monter jusqu’en haut en évitant les ennemis, et frapper plusieurs fois chaque cible pour les activer. Attention, car les cibles ont un compte à rebours interne, et se désactivent au bout de quelques secondes. Il faut donc agir vite pour les activer toutes en même temps, et ainsi terminer le niveau.
 
La deuxième phase est composée d’une sorte de plateformes-trampolines. Lorsque Mario atterrit sur l’une d’entre elles, il fait vibrer la membrane, ce qui a pour effet de retourner les ennemis qui s’y trouvent. On peut ensuite les achever d’un coup de pied, comme d’habitude. Il faut tous les éliminer pour passer au niveau suivant. Personnellement, c’est la phase que je préfère : la mécanique des trampolines est originale, et l’effet de vibration de la membrane, assez réussi.
 
La phase 3 est la plus complexe : il faut se frayer un chemin tout en haut, à l’aide de quatre tapis roulants sur les côtés, une plateforme se déplaçant verticalement au centre, et une autre latéralement. L’objectif est d’attraper une bague, qui apparaît et disparaît régulièrement, au dernier étage de la structure. Pourquoi une bague ? Parce que pourquoi pas.
 
La quatrième et dernière phase est l’équivalent du niveau bonus de Mario Bros. Il faut optimiser sa trajectoire en utilisant la topologie cylindrique de l’univers (téléportation droite <-> gauche au bord de l’écran), pour attraper la totalité des pièces dollars et la bague finale, avant la fin du temps limite.

Le jeu repasse ensuite à la phase 1 en augmentant la difficulté, et ainsi de suite.

Au final, on peut dire qu’Hudson s’est bien lâché, en n’hésitant pas à proposer un nouvel épisode entièrement original de Mario Bros. De ce point de vue, il présente un intérêt certain, non seulement historique, mais aussi ludique. La pseudo-suite d’un classique de Nintendo, aussi obscure soit-elle, ce n’est quand même pas rien ! Contrairement à d’autres « Mario à la con », celui-là mérite sans doute que Nintendo n’ignore pas complètement son existence.

Sources : [1], [2].


Par Tardigrade
Le 23 octobre 2017 | Catégories : Editos

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