L’été dernier, j’avais voulu écrire un truc sur Crash Bandicoot, mais c’était tellement creux et vide que j’ai pas réussi.
- Mortal, pas nostalgique
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Tonic Trouble (N64)
Analyse de Tonic Trouble
Tonic Trouble a subi plusieurs délais, comme plusieurs jeux récemment disponibles. La vague de jeux ciblés vers l’Action de Grâces américaine et le temps des fêtes est grande. Tonic Trouble est finalement apparu au début de cette vague. Certainement pas une bombe comme Rayman2 ou Jet Force Gemini, Tonic Trouble vaut certainement la peine d’un petit coup d’oeil si vous avez un minimum d’intérêt pour les bons jeux de plate-formes.
Une carte mémoire est nécessaire pour sauvegarder vos parties, et le kit de vibration n’est pas compatible. Par sa qualité de logiciel de première génération, Tonic Trouble n’est pas compatible avec l’expansion de mémoire. L’histoire débute alors qu’Ed, le concierge à bord, débute sa journée par quelques petits coups de plumeau… Son regard se pose sur une bouteille de Tonique, dont il prend une petite gorgée… la gaffe! Le Tonique se déverse sur la Terre, tout est à l’envers.
C’est à vous que revient la tâche de retrouver de multiples objets (toujours par paquet de six), pour permettre à Doc de vous catapulter dans le domaine du méchant Grögh, un gros pofin à l’apparence de Vicking dont l’ambition est de gouverner la Planète. Aussi, Suzy (la fille du ‘doc) est là pour vous donner quelques conseils, l’agent XYZ pour vous donner du support (il est de la résistance contre les méchants).
Tonic Trouble, à plusieurs aspects, a dépassé mes attentes. À l’exception du premier niveau, une glissade sur un couvercle à travers une montagne, le brouillard est évité. Aucune apparition brusque n’est vraiment remarquée, sauf peut-être quelques colonnes d’air. Les textures sont parfois répétées sur de grandes surfaces, ce qui enlève un peu du charme du jeu.
La conception des niveaux est vraiment particulière. Les textures sont toujours bien découpées, et donnent un look particulier au jeu. Avec ses falaises de rectangles penchés et ses cours d’eau multicolores, Tonic Trouble épate. Comme je l’indiquais dans mes premières impressions du jeu, j’adore la conception des personnages dans Tonic Trouble. Michel Ancel est un dieu des jeux vidéos. ;-) Sérieusement, il faut voir les réactions des légumes démoniaques pour apprécier Tonic Trouble.
La fluidité du jeu est impeccable. Les ralentissements ne sont pas discernables ou bien très rares. L’animation des personnages est vraiment surréaliste. Lorsque Suzy embrasse passionnément Ed dans l’écran de "Game Over", la réaction est vraiment amusante. Ou encore, lorsqu’un tomate est anéantie, une purée de tomates éclate mais les deux yeux et le feuillage qui lui sert de "cheveux" demeure dans les airs. Typique aux dessins animés! En bref, les graphiques présents dans Tonic Trouble ne sont pas les meilleurs à retrouver sur la console mais épatent par leur style particulier.
La musique de Tonic Trouble semble, à quelques égards, un peu hors de contexte. Je m’attendais à quelque chose de plus bizarroïde, de plus énergique. Dans certains niveaux, la musique est à la hauteur de mes attentes, parfois un peu trop "clavier". Heureusement, la variété est grande et la musique, pas trop imposante. Du côté des effets sonores, ils devraient vous rappeler ce que l’on retrouve dans certains dessins animés. Il n’y a pas réellement de voix. La qualité est excellente, donc je n’ai pas à me plaindre.
Et maintenant, nous arrivons à l’aspect le plus important de Tonic Trouble (sinon de tout jeu). Le but principal du jeu est de retrouver une série d’objets, toujours par paquet de six. Des tirelires en forme de cochon, des ressorts, des hélices, tout une collection d’objets hétéroclites. Pour cela, une certaine quantité d’exploration est nécessaire et plusieurs missions/objectifs sont à accomplir.
Un peu comme dans Banjo-Kazooie ou encore Super Mario 64, d’autres objets sont à retrouver. Les thermomètres augmentent la quantité d’énergie qu’Ed possède, les antidotes sont absolument nécessaires pour atteindre l’un des derniers niveaux. De ce côté, Tonic Trouble n’innove en aucun point, c’est tout ce qu’il y a de plus standard.
Un peu comme dans la série Zelda, les habiletés du personnage principale augmentent avec les nouveaux gadgets remis au personnage principal par le scientifique. Ed commence avec uniquement l’habileté de sauter, puis débloque la machine à pop-corn, lui permettant de devenir Super Ed (invincible et plus fort) puis obtient un bâton pour débloquer et frapper les ennemis. Ainsi de suite…Objet très intéressant, la baguette magique vous permet de vous transformer en tomate, en boule électrique et même en… Grögh!
S’ajoutent au niveau qui permet d’accéder aux autres niveaux (si vous ne me suivez pas, pensez au château de Super Mario 64), aux niveaux habituels de "collection", deux niveaux de "course". À travers ces niveaux, Ed s’assoit sur une soucoupe et dévale à toute vitesse dans une montagne et dans un tunnel assombri pour atteindre le champignon magique démoniaque qui veut faire de l’humanité des esclaves au service des légumes… Par contre, il serait bien de noter que dans les niveaux réguliers, certains ont une forte teneur en énigmes mais sont beaucoup plus courts! Un petit manque de balance, peut-être?
Vers la fin du jeu, deux affrontements de "boss" sont plutôt rapprochés. D’abord le champignon démoniaque. L’affrontement se fait plutôt dans l’habituel, mais vous fera utiliser une bonne quantité d’habiletés, en bottant des champignons tout en manipulant la sarbacane. Je fois toutefois féliciter Ubi Soft pour le concept d’affrontement du boss final. La "course" est excellente, quoique la perspective difficile à manipuler. L’affrontement final est plus standard mais toujours intéressant. À l’exception d’articles difficiles à retrouver, le jeu est relativement et court. Une dizaine d’heures, quinze pour tout retrouver.
Le contrôle de Tonic Trouble se base sur le modèle déjà établi de Super Mario 64, à quelques variations. A permet de sauter, B d’utiliser le bâton. R est souvent utilisé, soit pour la sarbacane ou le bâton-pogo. La plupart des contrôles sont relativement faciles à manipuler, à l’exception du vol plané. En étirant le noeud papillon, vous pouvez planer mais il s’agit d’une expérience très difficile, voire frustrante. Dévier vers les colonnes d’air sans perdre trop d’altitude ou dévier complètement de sa trajectoire se révèle comme un exploit. Viser avec la sarbacane avec la caméra derrière le personnage est aussi très difficile.
Le système de caméra est géré d’une façon particulière. La plupart du temps, la vue par défaut convient, à un tel point qu’on se demande pourquoi le contrôle de la caméra est offert. Z permet de remettre la caméra derrière le personnage principal si jamais elle dévierait. Par contre, durant certains affrontements d’ennemis ou des passages plus étroits, il est difficile de retrouver où l’on est et on perd facilement son chemin. Aucun produit sur le marché n’est parfait…
Ne vous attendez pas à de l’innovation dans Tonic Trouble, mais plutôt un jeu sans prétention, amusant, mais peut-être pas un achat avec toutes les bombes qui se dirigent vers le marché. Concepts excellents, graphiques biens, contrôles et caméras parfois frustrantes. Un achat? Pas tout à fait, un peu trop court. Vaut un coup d’oeil? Définitivement.
Par Mathieu_Menard
Le 24 octobre 1999 | Catégories : Analyses
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