L’été dernier, j’avais voulu écrire un truc sur Crash Bandicoot, mais c’était tellement creux et vide que j’ai pas réussi.
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Tom Clancy’s Splinter Cell: Pandora Tomorrow (NGC)
Analyse de Tom Clancy’s Splinter Cell: Pandora Tomorrow
À peine devenu indépendant, le Timor oriental est la cible d’un groupe terroriste qui veut ramener le petit pays dans le giron des islamiques. En réponse à cette attaque contre le monde libre, l’agent Sam Fisher est une fois de plus envoyé par la Third Echelon, une organisation secrète de la NSA, pour stopper ces ennemis qui menacent la planète toute entière. En effet, une nouvelle arme s’apprête à frapper là où on ne l’attendait pas…
Splinter Cell: Pandora Tomorrow est la suite du premier Splinter Cell et il faut l’avouer, il ne réinvente pas le genre. Toujours très linéaire, scripté et proposant une succession d’essais et d’erreurs, il vous faudra trouver le meilleur moyen de progresser au travers des gardes, des caméras, des mines et des autres pièges qui peuvent vous surprendre à tout moment. Se camoufler dans l’ombre, avancer en silence, attirer l’attention ailleurs pour réussir à s’infiltrer… La licence reste pour toutes ces raisons et bien plus encore, la référence en matière d’infiltration. Et avec le level design largement amélioré pour l’occasion, le jeu exploite d’avantage les mouvements de Sam Fisher.
Comme tous les jeux du genre, Splinter Cell: Pandora Tomorrow reste avant tout une sorte de film interactif. Il y a évidemment beaucoup de dialogues et des présentations détaillées des missions via les menus (elles sont d’ailleurs complètement inutiles au jeu en lui-même) mais les cinématiques ne sont pas trop longues et plutôt agréables. On remarque d’ailleurs qu’elles sont cette fois de bien meilleure qualité, c’est-à-dire beaucoup mieux compressées.
Encore dans un ton réaliste, gagnant en finesse et en détails mais sans jamais vraiment dépasser les standards du premier de façon évidente, le titre d’Ubi est cette fois beaucoup plus sombre que son prédécesseur. Malheureusement, deux ans plus tard, la même technique n’impressionne plus autant. C’est toujours aussi bien fait, mais on a droit à une suite EA en quelque sorte. Que ce soit les ruelles de Jérusalem ou le TGV Paris-Nice, tout est vraiment bien rendu et on ne peut pas en dire grand mal sauf si l’on s’attarde à des détails comme la modélisation des objets des décors. Enfin, l’animation de Sam est encore une fois excellente et réaliste, mais celle des gardes n’a par contre pas été améliorée et l’écart de qualité reste énorme avec le héros.
Les thèmes sont un peu plus discrets mais soutiennent toujours aussi bien la tension à tout les instants critiques. Ils démarrent à la moindre alerte ou faux-pas, de quoi stresser un peu plus le joueur. Pour ce qui est des voix, ce deuxième épisode marque le retour de Michael Ironside pour Sam Fisher mais surtout l’arrivée (pour cette fois seulement) de Dennis Haysbert (le président Palmer dans 24) pour Lambert, le chef de mission, et son boulot est remarquable. Enfin, pour l’information, c’est le célèbre Lalo Schifrin (les films Mission: Impossible et The Fourth Protocol) qui est cette fois aux commandes de la bande sonore. Et ça valait la peine de le souligner tant le bonhomme a de l’expérience dans le genre espionnage. Du bon en somme, mais rien non plus qui va vraiment vous surprendre.
Sans raisons particulières, les contrôles ont beaucoup changés depuis le premier opus. On continue à contrôler Sam et la caméra indépendament sur chaque stick mais l’affectation des items aux touches ou la navigation dans les menus est devenue largement plus complexe, plus délicate, surtout pour les mouvements avancés. En clair, il faut réapprendre à jouer en quelque sorte mais on reprend relativement vite les choses en main car tout bouge encore de la même façon. On reprochera aussi au jeu la gestion des sauvegardes devenue trop compliquée pour rien.
Dans le genre, le jeu respecte la norme des huit à dix heures pour un premier passage. Évidemment, étant donné la linéarité du titre, l’ensemble devient très facile dès le second passage mais aussi beaucoup plus fluide. Le système des trois alertes toujours présent et assez permissif permet également de foncer si on le désire, et de jouer un peu plus à la Rambo.
Avec l’arrivée du online sur les consoles concurrentes, ce Splinter Cell a marqué le début d’une série de frustrations pour les fans de Nintendo. Toutefois le mode à un joueur en lui-même reste excellent, Ubisoft continuant son bon travail avec une suite à la hauteur, pleine de gadgets, de méchants et de situations variées. De quoi satisfaire le joueur en manque à la recherche de quelques niveaux supplémentaires mais pour débuter, il vaut mieux lui préférer le premier épisode, beaucoup plus accessible. Si le jeu vous plait, cette suite reste encore un bon choix, surtout à moitié prix. Ce n’est jamais qu’un add-on déguisé après tout…
+ L’ambiance
+ Le gameplay
+ Les petites améliorations
– L’IA des ennemis
– Peu de nouveautés
– L’ergonomie contrôles/menus
Par Martinus
Le 26 janvier 2007 | Catégories : Analyses
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