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Resident Evil : Rebirth (NGC)
Analyse de Resident Evil : Rebirth
La sortie d’un remake d’un jeu vieux de 6 ans passerait certainement inaperçue s’il ne s’agissait pas, pour le coup, de la remise au goût du jour d’un titre qui inaugura un genre nouveau et une saga culte toujours d’actualité ! C’est sûr, le premier Resident Evil fit en son temps l’unanimité des médias et d’une grande partie de la population joueuse (c’est nous !).
Pour la première fois dans un jeu vidéo, une émotion très particulière transcendait le joueur : la peur ! La principale attente des fans avec ce « nouvel » épisode réside justement dans sa capacité à nous foutre encore la trouille ! Ressent-on les mêmes sensations en jouant à Resident Evil sur Game Cube en 2002, qu’en jouant à Resident Evil sur Playstation en 1996 ? Autrement dit, peut-on se faire peur en regardant un film d’épouvante que l’on à déjà vu ?
Enfin, ça y est ! Il renaît le divin enfant de Capcom ! Pour le plus grand bonheur des fans et de la ludothèque de notre Game Cube adoré qui sort d’un été quasi-anémique. Le jeu, après un parcours Japonais très en deçà des espérances de Capcom, jouit d’un nombre de pré-commandes conséquent de par nos contrées, et on peut d’ores et déjà lui prédire un avenir commercial radieux. D’autant plus qu’il devrait contribuer aux ventes européennes de la Game Cube, avant même que ne débarque le mastodonte moustachu, ce 4 octobre.
Notez que cette modeste analyse est celle de quelqu’un qui à déjà goûté à l’épisode original ainsi qu’aux précédents volet de la saga Resident Evil. Aussi je vais surtout m’attacher à voir ce que cette version apporte par rapport à l’originale, mais il est évident qu’une personne n’ayant jamais essayé un titre de la saga de survival-horror de Capcom se doit de foncer sur ce jeu pour tenter l’expérience ! Voyons maintenant ce qu’ont dans le ventre les 2 mini-dvd rouge sang de ce premier Resident Evil sur Game Cube.
Soulageons d’entrée les maniaco-dépressifs du 50 hertz, le mode 60 hertz, pleine vitesse plein écran, est bien présent sur cette version Pal. Vous avez toujours le choix de deux destinées : celle du très bellâtre Chris Redfield et celle de la peu éveillée Jill Valentine. Avant que ne débute l’aventure, le jeu vous interpelle et vous pose une question de façon assez ambiguë et qui déterminera en fait le niveau de difficulté (de toute façon revu à la hausse !). Comme on pouvait s’y attendre, l’introduction filmée avec la mise en scène d’un Robert Hossein malade, laisse ici place à de belles images de synthèse bien péchues ! On constate alors rapidement que si les dialogues restent à peu près les mêmes que dans l’original, les voix ont toutes été ré-enregistrées et sont désormais bien plus dans le ton. Notamment celle de Jill qui n’est plus doublée par une lycéenne de 16 ans en apprentissage d’expression scénique.
Tout joueur raisonnable sait que l’intérêt d’un jeu ne repose pas que sur ses graphismes. Pourtant la magnificence de ceux de Resident Evil poussent à crier au génie. Qu’ils soient d’intérieurs ou d’extérieurs, le niveau de détails des textures, ou la qualité des éclairages nous ferait presque dire que nous sommes en face du plus beau jeu du monde…
Evidemment c’est du pré-calculé, mais c’est justement pour ça que les décors arrivent à un tel niveau de photo-réalisme et avouons que dans ce genre de jeu, cela est un point essentiel pour l’ambiance. Les éléments graphiques et même les monstres sont désormais crédibles ! Frissons garantis. Le terme « beau » est d’ailleurs paradoxal dans un tel univers, mais il arrive pourtant que l’on s’émerveille de dégoût devant un serpent géant très détaillé ou une cuisine feutrée, maculée de sang frais, dont on ne saurait déterminer l’origine de la viande qui s’y trouve … Mais les graphismes ne sont pas les seuls à avoir bénéficier de ce traitement de faveur. Ainsi l’animation des protagonistes a été complètement refaite ! Il faut voir votre brave et belle agent Jill descendre un escalier de pierre sans fin, l’arme au poing, s’engouffrant dans des abîmes dont elle ne reviendra peut-être jamais, alors qu’en bas se dessinent des flammes endiablées…
Au niveau du son, on retrouve les mêmes nappes symphoniques que dans l’œuvre originale. Ces nappes font soudain pression aux moments où l’on ne s’y attend pas forcément, créant un climat d’insécurité délectable. Le tristement célèbre système de coffres et d’inventaire (très) limité est toujours là, et même si certains pestent dessus (dont moi), il faut pourtant admettre qu’il s’agit la d’une marque de fabrique de cette saga horrifique.
N’empêche, vive les allers-retours à travers le manoir pour déposer une manivelle parce que votre personnage prétend ne plus avoir de place pour prendre un briquet…(?)
A propos du manoir, on est surpris de sa nouvelle architecture. En fait on peut facilement estimer que, rien que dans le manoir, 50 % des pièces et évènements ont été modifiés. Il en va de même pour les énigmes, désormais plus logiques. Le déroulement de la trame principale n’a quant à lui guère changé, hormis l’apparition de nouvelles précisions scénaristiques tout simplement croustillantes pour le fan attentif ! Sinon, le jeu commence toujours par vous faire explorer le manoir de la montagne Arcklay, avant une petite excursion dans la cour, puis dans une résidence et des bassins, avant de retourner explorer le manoir et de s’en aller pour les sous-sols menant au laboratoire d’Umbrella, lieu de l’acte final de ce premier épisode.
La nouveauté scénaristique la plus conséquente tient en un seul mot : Lisa. Sans tout dévoiler à son sujet, sachez cependant qu’il s’agit de l’histoire tragique de la famille de George Trevor, un architecte. Celui-là même qui est à l’origine de la réalisation du manoir maudit. Parlons un peu du Gameplay. La rigidité de celui-ci est souvent en ligne de mire des détracteurs de la série. Pourtant ici, il est assez facile de slalomer entre quelques zombies rêveurs, lorsqu’on est à court de munitions. Le stick C permet d’effectuer le fameux demi-tour (présent depuis Resident Evil 3 : Nemesis). Le bouton Z donne un accès direct au plan, qui est, par ailleurs, devenu très pratique ! En effet, chaque pièce renfermant encore le moindre objet reste coloriée en orange. Difficile après ça de passer à coté de quoi que ce soit ! En contrepartie, les ennemis que vous allez croiser sont plus nombreux et surtout plus coriaces (les zombies par exemple, nécessitent le soin d’être incinérés si vous ne voulez pas vous les retapez plus loin, plus fort et plus rapide !). Notons dans le cadre des nouveautés l’apparition des objets de défense. Lorsqu’un zombie, dont l’haleine a le malheur de ne pas vous plaire, vous attrape, une simple pression sur le bouton L permet à Jill de lui planter une dague dans le crâne (ça leur va très bien !) et à Chris de lui enfourner une grenade dans ce qui lui reste de bouche. Le plus jouissif restant les discussions à coup de teaser ! Ces objets de défense sont disséminés dans tout le jeu et ne prennent, Dieu merci, pas de place dans votre inventaire ! Bref regardons ce Resident Evil dans son ensemble ! Il est beau, c’est même (avis personnel et subjectif) le plus beau jeu auquel je n’ai jamais joué ; il est relativement jouable ; assez long grâce à sa difficulté remise à niveau, ses deux personnages, sa mise en scène et son déroulement remis au goût du jour …Une véritable bombe technique et ludique !
Mais cela ne répond toujours pas à ma problématique de base : « fait-il toujours aussi peur ??? »
A ce sujet, la réaction presque unanime des joueurs s’y étant déjà essayé est la suivante : Non, Resident Evil sur Game Cube ne fait plus peur…Je tempérerai cette remarque négative par plusieurs points :
Le premier épisode date d’il y a 6 ans, nous avons forcément tous mûri depuis.
Avec les autres épisodes de la série, les joueurs en ont vu d’autres ! Il était donc de toute façons saugrenu de penser que nous pourrions retrouver les même sensations.
Resident Evil premier du nom, en 1996, inaugurait un nouveau genre qui est devenu aujourd’hui assez commun.
Malgré toutes ces petites nouveautés, qui sont toutes à son honneur, ce Resident Evil ne peut pas se parcourir comme si on faisait le jeu pour la première fois. Cependant, la mise en scène superbement orchestrée et son niveau technique hallucinant de réalisme font qu’on ne peux pas ne pas avoir des frissons de temps en temps ! Le mot « peur » est certes trop fort, mais cette inimitable sensation de malaise, et d’insécurité qui m’as parcourue l’échine et le ventre pendant mes parties, est bien la même que celle que j’avais il y a 6 ans, comme les réminiscences d’un cauchemar. Un cauchemar grandiose, remis au goût du jour de nos terreurs.
Cette version Game Cube, continue de faire de Resident Evil un mythe à jamais éternel. Et si les épisodes 2 et 3 risquent de faire tâches à coté de celui-ci (car ils seront de simples portages des versions Playsation), on attend désormais beaucoup de la somptueuse préquelle , Resident Evil 0, qui devrait faire encore plus fort ! Que les fans se réjouissent donc, avec ce Resident Evil, la saga devenue exclusive à Nintendo, arrive de la plus belle façon qui soit !
Par Jarod_Battosai
Le 24 septembre 2002 | Catégories : Analyses
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