L’été dernier, j’avais voulu écrire un truc sur Crash Bandicoot, mais c’était tellement creux et vide que j’ai pas réussi.

- Mortal, pas nostalgique

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Journey to the Savage Planet (NS)

Jouney to the Savage Planet est un jeu de plateforme/exploration sorti sur toutes les plateformes. Vous êtes un astronaute « volontaire » employé par Kindred Aerospace, la 4ème meilleure société d’exploration spatiale (oui, 4ème, le jeu insiste bien là-dessus).

Vol au dessus d’un nid de globœil

Il faut bien reconnaître que les décors sont originaux et bigarrés.

On vous a largué sur une planète inconnue, AR-Y26, et votre vaisseau a été endommagé. L’objectif n’est pas tellement de réparer le vaisseau d’ailleurs, ce n’est pas un problème pour la corporation, mais bien d’explorer la planète pour y trouver des ressources et éventuellement des trésors.

Vous vous retrouvez donc un peu en slip sur une planète relativement hostile et il va falloir récolter des éléments pour pousser l’exploration plus loin. Heureusement, on vous a laissé une imprimante 3D capable d’améliorer votre combinaison et vos équipements, pour peu que vous trouviez les matières premières nécessaires (en tuant des bestioles ou en trouvant des veines qui peuvent être exploitées) ou fassiez les recherches idoines à partir d’éléments trouvés sur la planète.

Et, au fur et à mesure, votre équipement et vos options d’exploration vous permettront d’atteindre des sommets de plus en plus hauts, de vous déplacer de plus en plus vite, de vous débarrasser des ennemis de plus en plus efficacement… du moins en théorie. Le principal souci de Journey to the Savage Planet, c’est que la jouabilité a tendance à être un peu pataude : le personnage se déplace relativement lentement, tire de manière peu précise (même avec l’option permettant de « cibler » un ennemi) et saute sans qu’on puisse contrôler réellement l’arc du saut (pas de air control et c’est encore pire une fois le double-saut débloqué).

Les contrôles ne sont pas cassés à proprement parler, mais disons que c’est loin d’être optimal et certains passages de plateformes, notamment sur la fin du jeu, peuvent devenir assez pénibles à passer.

C’est pas la grosse affaire, mais ce serait bien d’arrêter de niaiser

L’île au fond est floue, les textures sont baveuses et vous ne pouvez pas voir l’animation des méduses à 5 images/s… Vous pouvez cliquer pour admirer le désastre !

Quant à la planète explorée, elle est des plus bariolées : les décors sont tous hyper colorés et chatoyants, presque psychédéliques, les créatures sont toutes plus bizarres les unes que les autres. Combinés à cela, une IA à l’humour particulièrement acide vous accompagne partout et passe son temps à vous faire des remarques… avec un accent québécois !

On peut aussi y rajouter les clips publicitaires plus ou moins absurdes de la compagnie mère, Kindred Aerospace, à mi-chemin entre les Monty Python et La minute à caratère informatif, le tout toujours avec ce bon vieil accent du Canada. Je tiens d’ailleurs à préciser que l’ensemble des blagues ont été traduites et adaptées avec brio (c’est souvent drôle et bien vu).

Mais finalement, le seul vrai gros point noir du jeu, c’est son aspect technique. Unreal Engine 4 oblige, il faudra subir des textures moches (surtout de loin !), des modèles lointains franchement cubiques, des distances d’affichage réduites, un framerate aux fraises dans certaines zones, des effets d’ombre en mode service minimal.

Conclusation

Pour apprécier Journey to the Savage Planet sur Nintendo Switch, il est indispensable de faire abstraction de sa technique en retrait et de ses contrôles un peu lourdauds.

Si vous y parvenez, l’exploration d’AR-Y26 vous réserve quelques bons moments et quelques bonnes surprises pendant les premières heures de jeu. Malheureusement, cet effet s’essouffle un peu vite…


Par Mortal
Le 29 juin 2020 | Catégories : Analyses

Je le couperai au montage…
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