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Fire Emblem (GBA)

Analyse de Fire Emblem

Enfin ! Nintendo se décide à tenter la sortie d’un Fire Emblem en Europe. Il faudra remercier Square-Enix dans cette histoire, qui a fait un carton avec son Final Fantasy Tactics Advance en occident. Du coup Nintendo lance le jeu aux States, et, suite au succès, le lance en Europe. Il n’y a plus qu’a espérer qu’ils continuent sur cette voie, avec un récent épisode sorti au Japon, qu’on aimerait bien voir traduit en français.

Et pour commencer dignement, on se retrouve avec une aventure fort classique dans la saga, rien de tel pour une découverte en bonne et due forme. Une histoire et un univers à mi-chemin entre la renaissance et les épopées d’héroïc-fantasy. Ca donne un mélange étrange, mais plutôt appréciable. On se retrouve donc avec une équipe de paysans, voleurs, nobles bourgeois et sorciers avec par moment un décors de grottes et forêts dans le plus pur style du Seigneur des Anneaux et à d’autres moments un décors faisant bien penser aux châteaux de la Loire. Bref un scénario plutôt classique d’aventures, de dragons, et de puissances magiques, avec des dialogues d’un genre Molière. Peu importe, l’intrigue est là, et le gameplay aussi.

Fire Emblem est avant tout un RPG. On dirige d’abord un héros, puis petit à petit une équipe de personnages aux aptitudes et attaques diverses et variées. Ces personnages gagnent en expérience, compétences, objets, armes et évoluent chacun de leurs côtés. Mais ce qui fait toute la différence avec un RPG classique c’est la dimension tactique du jeu. Je ne parlerais pas de comparaison avec Final Fantasy Tactics Advance mais plutôt d’un style Advance Wars pour la forme, même si cela n’a rien à voir dans le contenu. Quelle heureuse coïncidence d’ailleurs puisqu’il s’agit du même studio de développement, interne à Nintendo.

Intelligent Systems

Un des plus talentueux studios de développement de Nintendo derrière le noyau EAD, Intelligent Systems a récemment fait d’excellentes prestations avec des titres comme Mario Kart Super Circuit ou Paper Mario 2 pour parler des grosses franchises de la compagnie, mais c’est surtout le studio qui est à l’origine et qui s’occupe de ces deux importantes sagas que sont Advance Wars (excepté l’épisode GameCube) et Fire Emblem (l’épisode GameCube compris). L’équipe s’est également fait remarquer tout récemment avec le très délirent Wario Ware sur GameCube, en adaptant le jeu GBA de Nintendo G&W d’un point de vue multijoueur, pour un résultat qui tient ses promesses. Le studio a alors accompagné Nintendo G&W dans le développement de Wario Ware Touch sur Nintendo DS.
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On aura donc affaire à un quadrillage du terrain, façon Advance Wars. De là, on trouvera nos quelques personnages (en moyenne, une douzaine pour chaque mission) avec un objectif (vaincre le boss, protéger un endroit, atteindre le château…) ainsi qu’une bonne quantité d’ennemis positionnés ici et là sur le lieu d’action. Le déplacement des persos se fait, une fois encore, comme Advance Wars : une fois le personnage choisi, celui-ci aura droit à un certain nombre de pas possibles (un cavalier ira évidemment bien plus vite qu’un soldat cuirassé avec une armure lourde) Il s’agira ensuite d’attaquer et pour cela il faudra simplement se positionner à côté de votre cible. De là, il faudra choisir votre arme pour lancer votre attaque.

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C’est là que tout se différencie d’Advance Wars et qu’on découvre le côté bien RPG du jeu. Nous avons d’abord affaire à une classification des personnages par leurs armes. Qu’ils soient cavaliers, simples soldats, ou sous une grosse armure, la principale différence entre vos unités dépendra de l’arme à laquelle ils sont habilités à porter. Ainsi, l’épée sera plus puissante que la hache, qui sera plus puissante que la lance, qui sera plus puissante que l’épée. Il faudra donc éviter d’aller attaquer un soldat possédant une lance avec un de vos soldats possédant une épée : car à moins d’avoir une avancée conséquente d’expérience, c’est la mort assurée ! Par contre il existe quelques solutions annexes, grâce à l’existence d’épées coupe-lance, qui inverse le triangle des armes, le temps d’une attaque. Mais il ne faut pas perdre de vue que pour attaquer le soldat adverse et sa lance, cette arme restera moins puissante qu’une hache acier d’un de vos autres persos, ou encore une hache argent, voir une de ces armes légendaires que l’on reçoit en fin de partie.

La saga

Saga toute fraîche chez nous, Fire Emblem n’est pas loin de fêter son dixième épisode. Apparue sur Famicom puis sur Super Famicom jusqu’à Fire Emblem 5 Thracia 776, jeu au nom barbare qui fut l’un des derniers jeux de la SNES, sorti en 1999 au Japon, alors que l’on commençait déjà à parler d’un certain projet Dolphin. Après ça nous aurons droit à un virement sur GBA où, suite au succès de Final Fantasy Tactics Advance chez nous, Nintendo se décida enfin à faire une tentative – qui s’avéra réussie – en occident avec le second épisode paru sur Game Boy Advance, nommé Rekka no Ken au Japon. On notera le passage de deux des nombreux héros que connu la saga dans Super Smash Bros. Melee : Marth et Roy, ce dernier étant la descendance d’Eliwood, un des héros du volet analysé ici. Dans le futur, un nouveau Fire Emblem, qui vient de sortir au Japon, devrait sortir chez nous, ainsi qu’un épisode sur GameCube, qui sortira à la fin de l’année au Japon.
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Bien sûr, cela ne s’arrête pas là, puisqu’on trouvera quelques variantes d’unités. On se retrouvera par exemple avec des archers, qui ont l’énorme avantage de pouvoir attaquer à distance, et qui sont particulièrement efficace contre les cavaliers volants. Mais en plus de ces persos qui restent banals (peut-être à l’exception des cavaliers volants…) on aura droit à des unités maîtrisant la magie. Là encore trois catégories principales, la magie blanche étant très efficace contre la magie noire, elle-même efficace contre la magie élémentaire (foudre, feu, glace…), elle-même efficace contre la magie blanche. A cela s’ajoute une fois de plus d’autres unités douées de pouvoirs magiques comme les soigneurs ou encore des persos uniques qui permettront par exemple de jouer deux fois de suite pour un perso. Bref, un nombre énorme de possibilités.

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A nouveau à la manière d’Advance Wars on retrouvera une importance des éléments du décors. Ainsi les forêts et montagnes protègent mais ralentissent les déplacements, les villages remontent des points de vie et la pluie ainsi que le brouillard – réduisant énormément la visibilité – viendront poser quelques problèmes. En plus de tous ces détails, la dimension tactique deviendra de plus en plus poussée au fur et à mesure de l’avancement dans l’aventure. Il s’agira d’abord de devoir faire un choix dans vos effectifs. Ceux-ci augmentant constamment, on aura un nombre limité d’unités déployables pour chaque mission. Un choix difficile à faire d’autant qu’à long terme cela peut provoquer un manque d’entraînement pour certains qui seront trop à la traîne pour pouvoir s’attaquer à des ennemis et deviendront ainsi inutiles.

Les animations


Chose qui n’est certes pas vraiment indispensable à évoquer mais qui reste tout de même intéressante, l’animation des sprites pour les combats. Partant de simples sauts rapides du perso vers l’ennemi pour lui assener un coup d’épée, avec quelques moments un peu plus spectaculaires lors de coups
critiques, on aura droit à des mouvements impressionnants une fois l’évolution des personnages effectué. Là encore, on se prend à rêver d’une version DS avec la possibilité de créer la chorégraphie des attaques au stylet…

Il reste encore tout un tas de facteur à prendre en compte, comme le fait qu’une fois tués sur le champ de bataille, vos personnages sont définitivement morts et ne seront plus de l’aventure (à l’exceptions des trois personnages principaux, avec lesquels la mort correspond au Game Over). On notera aussi le principe d’évolution, où il faudra réunir deux conditions : d’un côté un objet particulier qui provoque l’évolution de votre personnage, et d’un autre un certain niveau à atteindre avant d’avoir le droit d’évoluer. Ainsi, à partir du niveau 10, votre personnage pourra évoluer, mais vous pourrez aussi attendre le niveau 20 – le maximum – avant de lancer cette évolution. Un choix une fois de plus dur à faire, puisque plus vous attendez avant d’évoluer, plus votre personnage sera puissant une fois l’évolution faite. D’un autre côté, si vous avez trop de difficulté à progresser, il sera peut-être nécessaire de lancer l’évolution en avance…

Présentation

Une présentation sobre et efficace, un simple artwork avec des textes défilant, faisant ainsi office de prologue pour le scénario, et mettant parfaitement dans l’ambiance. S’en suit un menu clair et simple mais parfaitement réussi, avec en général une simplicité d’utilisation durant les missions ou avant ces missions, où l’on prépare la stratégie pour la bataille. Bref rien d’exceptionnel, et rien de mauvais non plus.

Graphismes

Pas grand chose d’exceptionnel mais dans l’ensemble une qualité graphique très agréable à l’œil. On a droit à pas mal d’artworks durant les phases de discutions, très nombreuses, mais malheuresement les artworks des personnages sont quasiment tout le temps identiques, et on se trouve donc avec toujours la même expression, ce qui gâche pas mal ces "scènes cinématiques". Côté animation c’est excellent, bref, là encore, rien d’extraordinaire dans l’ensemble, mais du très beau.

Audio

Des musiques dignes des possibilités du Game Boy Advance et parfaitement réussies. Certains thèmes sont particulièrement entraînants tandis que d’autres tombent dans la banalité. Dommage que dans l’ensemble on ait affaire à une bande son plutôt linéaire. Cela n’empêche pas Fire Emblem de proposer des musiques suffisamment bonnes pour être un de ces rares jeux GBA qui méritent de se jouer avec des écouteurs.

Maniabilité

Que dire de ce côté… Evidemment, pas le moindre problème. On dirige le curseur de cases en cases, on déplace nos persos de cases en cases… C’est dans ces cas-là qu’on se rend compte que les fonctions tactiles pourraient apporter pas mal de confort.

Durée de vie

Aucun problème sur ce point. Nous avons droit a un premier scénario expliquant bien toutes les règles primordiales du jeu, un passage d’apprentissage en quelque sorte. On se retrouve ensuite dans le vif du sujet, avec le scénario d’Eliwood. De là, on a un bon nombre de missions, offrant une durée de vie correcte. Par la suite, si vous accrochez suffisamment bien, vous pourrez vous relancer dans l’aventure dans le but de le terminer à la perfection, sans perdre le moindre personnage, ou encore essayer le scénario d’Hector, qui vous relance dans la même aventure, mais d’un autre point de vue, avec une difficulté accrue et des missions supplémentaires.

En bref…

Ce Fire Emblem est loin de révolutionner la saga ou les jeux vidéo. Mais de son statut de premier épisode de la série à voir le jour en Europe, ça en devient une découverte pour la plupart d’entre-nous et une expérience inédite, à la fois différente d’un Final Fantasy Tactics et d’un Advance Wars, avec son propre style. Fire Emblem ne plaira pas à tout le monde, mais si vous accrochez, alors vous risquez bien d’être parti pour une formidable aventure, qui se répètera sans doute avec les prochains épisodes.

Les plus

+ Enfin un FE chez nous
+ L’ambiance générale
+ Le système de jeu, efficace + Les possibilités tactiques

Les moins

– Les artworks, peu variés

– Le trip renaissance, parfois trop poussé

La note

9/10


Par The_lascar
Le 10 novembre 2004 | Catégories : Analyses

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