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F-Zero X (N64)

Analyse de F-Zero X

La plupart d’entre vous avez déjà entendu parler de F-Zero X. La plupart d’entre vous savent qu’il s’agit d’un jeu controversé, car selon certains, il n’est pas à la hauteur (graphiquement parlant) de la nouvelle vague de jeux N64. La plupart d’entre vous savez probablement que la caractéristique la plus appréciée de ce jeu est le gameplay soi-disant extraordinaire. Voici ce qu’il en est vraiment, et à quoi vous pouvez vous attendre si vous vous procurez ce jeu.

Graphismes

La présentation est moyenne, sans plus. Le choix des bolides se fait sur un écran qui présente 30 petites icônes (en fait, il s’agit des vaisseaux eux-mêmes, mais ils sont tellement petits, que je me plaie à les appeler "icônes "). Ensuite, chaque choix de vaisseaux est accompagné avec l’image de son conducteur, qui est de piètre qualité et rappelle plus un GIF qu’un JPEG. Je n’irai pas jusqu’à dire que Nintendo n’aurait pas dû inclure ces images, puisqu’elles ne nuisent en rien au jeu. Je suis même persuadé que certains d’entre vous apprécierez une telle forme d’art. Mais qu’importe l’aspect esthétique dans un jeu de course ? Tous les choix sont faciles à faire, on sait où on s’en va, et ce n’est vraiment pas l’endroit où le joueur moyen passe la plus grande partie de son temps.

Il y a deux aspects des graphiques, très différents l’un de l’autre, dont il faut absolument parler. Tout d’abord, il y a le côté esthétique. Comme vous l’avez sûrement déjà entendu dire, les graphiques à F-Zero X, c’est le pied : -( Les vaisseaux ressemblent presque aux ennemis de Forsaken (amas de quelques polygones), les arrière-plans sont généralement laids, les pistes manquent de textures, il y a du brouillard à l’horizon, bref, le jeu n’est pas vraiment "beau" à regarder…

Par contre (et c’est là le deuxième aspect de la question), ce résultat est voulu (d’une certaine façon) de la part des programmeurs de Nintendo. Après tout, nous parlons là d’une des meilleures équipes de la planète, il serait surprenant qu’ils ne soient pas capables de rendre des graphiques à la hauteur des attentes des joueurs d’aujourd’hui.

Bien évidemment, la décision d’utiliser des graphiques de si piètre qualité n’est pas sans fondement. Les programmeurs tenaient absolument à garder le rythme infernal du jeu sans aucune faille, et pour cela, ils devaient nécessairement couper en quelque part, puisque le processeur de la N64 n’est pas sans limite… Le framerate entre autres, est extrêmement fluide, à 60 IPS, et m’a laissé une sensation de… réalité. Si la plupart des jeux me laissent plus souvent qu’autrement sur mon appétit à ce niveau, F-Zero X nous donne l’impression de ne rien manquer de ce qui se passe à l’écran. Chaque morceau d’action parvient au fond de notre cerveau sans aucun accrochage, et ce, toujours grâce à la fluidité du jeu.

Évidemment, ce n’est probablement pas la seule raison qui a forcé les développeurs de Nintendo à faire un tel choix. Contrairement à la majorité des autres jeux de courses, F-Zero X présente 29 compétiteurs, qui visent tous la première place. Si des jeux comme Top Gear Rally vous font partir dernier, et que vous rattrapez les concurrents un à un, vous vous retrouverez régulièrement sur le même écran que la totalité de vos adversaires. Une fois de plus, ceci demande énormément de puissance au processeur, puisqu’il doit gérer 29 coureurs, chacun ayant ses propres habitudes de course et caractéristiques (certains cherchent à vous sortir, d’autres sont plus peureux, etc.). Comme le jeu vous transporte à des vitesses de pointe supérieures à 1000 km/h, il y a longtemps que je ne me soucie plus du côté esthétique des graphiques, puisque, de toute façon, je n’aurais même pas le temps de les voir.

Audio

Ce qui m’a le plus frappé de ce jeu, c’est la musique entendue immédiatement à l’ouverture du jeu. Une musique frappante, techno, rapide, puissante, bref, elle réveille. En l’entendant, ma première pensée fut : " Il semble que Nintendo ait décidé de changer son public cible ! ". À part cette introduction sonore rocambolesque, le reste est facilement oubliable. Pas oubliable au sens où on désire l’oublier, mais oubliable au sens où on ne se rend pas compte que le son est présent. Tout est très approprié, avec des effets sonores qui donnent vraiment l’impression que nous sommes à l’intérieur de bolides volants, et une musique techno futuriste qui ajoute au rythme déjà spectaculaire du jeu.

Maniabilité

L’action se déroule dans le futur, et il s’agit de gagner des courses de motos ultra-futuristes-qui-volent-super-vite-et-sans-toucher-le-sol-en-plus. Il y a quatre " Grands Prix " que vous avez la possibilité de faire. La Jack Cup, la Queen Cup, la King Cup, La Joker Cup et la X Cup. Chacun des quatre premiers regroupements de 6 pistes (total de 24 pistes, plus la X Cup) présente des pistes plus difficiles que la catégorie précédente. La X Cup, pour sa part, est très intéressante puisqu’elle présente des pistes tout à fait aléatoires, un peu comme les donjons de Diablo. Je reviendrai sur cet aspect un peu plus loin.

Voici la partie de ce jeu que j’adore. Ce jeu est tellement bien conçu, qu’il plaira autant aux débutants qu’aux " experts ". F-Zero X atteint l’objectif que n’importe quel jeu recherche : Il est très facile à apprendre, et très difficile à maîtriser parfaitement. Un peu comme GoldenEye; n’importe qui (ou presque) pouvait terminer le jeu à Agent, mais pour le faire à 00Agent, il faut beaucoup, beaucoup de pratique. Attention, le niveau de difficulté de F-Zero est probablement moins élevé que celui de GoldenEye, il vous faudra assurément moins de temps pour en venir à bout. Ceci n’empêche pas le fait que n’importe quel débutant pourra parcourir sans trop de difficulté les différentes pistes du jeu, mais que seuls les plus aguerris pourront le faire à pleine vitesse.

S’il y avait une partie du jeu que je devais nommer comme ma préférée, ce serait indéniablement les moments où je me retrouve au centre d’un peloton de 30 vaisseaux, comme je le disais plus haut, dans la partie sur les graphiques. J’aime tellement ça, que j’ai rapidement délaissé les deux premiers niveaux de difficulté pour aller aux plus difficiles, où je termine rarement premier, mais où je parcoure la plus grande partie de la course entre la 20e et la 10e position, soit en plein milieu du groupe de concurrents principal.

Au début du jeu, vous avez le choix entre trois Grand Prix de 6 courses, soient la Jack Cup, la Queen Cup et la King Cup, ainsi que la possibilité de choisir parmi 6 véhicules différents. Au fur et à mesure que vous progressez dans le jeu, vous obtiendrez la possibilité de choisir plus de véhicules, et, éventuellement, la Joker Cup et la X Cup. Comme je l’ai mentionné au tout début de ce texte, la X Cup est une piste aléatoire. C’est à dire que peu importe le nombre de fois que vous refaites ce grand prix, vous ne retomberez jamais sur une piste identique à celles que vous aurez pu faire dans vos courses passées.

Ceci ajoute grandement à la valeur de rejoue du jeu, puisque c’est comme s’il y avait un nombre infini de pistes enregistrées sur la cassette. En général, le CPU réussi très bien à faire courser les 29 autres concurrents de façon " intelligente " sur la piste. Par contre, j’ai vu, une fois, un gros problème. Tous les concurrents tombaient immanquablement hors de la piste, dès le premier tournant. Je voyageais donc allègrement seul, vers une victoire facile. Mais c’est le seul problème que j’ai rencontré dans la X-Cup jusqu’à maintenant.

Bien que le mode " Grand Prix " (sur lequel j’ai déjà élaboré dans cette partie) soit indéniablement le mode principal et le plus intéressant, le jeu offre aussi quelques autres options :

– Practice : Pratiquez-vous à parcourir une piste particulière, contre 29 adversaires. Ce mode sert à vous pratiquer pour les Grand Prix, si vous avez de la difficulté avec une piste particulière. Ce mode aurait tout aussi bien pu se nommer " single race ".

– Time Attack : Parcourez, seul, la piste de votre choix, en cherchant à le faire en un temps le plus bas possible. Notez que, tout comme pour Wave Race, le temps est calculé au 1/1000e de seconde, ce qui peut ajouter beaucoup pour les amateurs de High Score.

– Death Race : Vous vous retrouvez sur un loop vertical avec 29 compétiteurs. Le but est de détruire tous vos adversaires en un temps le plus rapide possible, soit en leur faisant subir des dommages, soit en les projetant hors de la piste.

– Multi-Player : Le nom le dit… Quatre adversaires font des courses, et accumulent des points, uniquement pour le plaisir. Vous pouvez jouer seul, à 2, 3 ou 4 à la fois. Tous les participants du groupe de 4 qui ne sont pas contrôlés par des humains le sont par le CPU. À noter, le framerate semble demeurer constant à 60 IPS, peut importe que l’écran soit divisé en 2 ou en 4 parties.

En bref…

Deux féroces concurrents se frottent à F-Zero X. Extreme-G 2 et WipeOut 64. Je n’ai pas encore essayé la suite de Extreme-G (je le ferai bientôt), mais je doute qu’elle puisse être meilleure que F-Zero X. Quant à WipeOut 64, je déteste (choix très personnel) cette série. On a l’impression que les vaisseaux peuvent aisément grimper sur les côtés de la piste, mais dès qu’on en touche un, on retombe presque à la fabuleuse vitesse de 0 km/h. Par contre, les amateurs de vitesse pure seront intéressés de savoir que WipeOut 64 va un peu plus vite que F-Zero X.

Les plus

Les moins

La note

9/10


Par Phil
Le 26 novembre 1998 | Catégories : Analyses

Mamma mia !! OMG ! Cet enfoiré de Phil n'a même pas rempli son profil ! Il sera sévèrement puni avec du goudron, des plumes et un coup de Joy-Con (qui drift) dans le ***censuré*** !

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