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Eternal Darkness (NGC)

Analyse de Eternal Darkness

La politique de Nintendo avec la sortie du GameCube vise à afficher une image plus adulte de la société nipponne en proposant des jeux plus matures. Eternal Darkness développé par le studio Silicon Knights est dans la lignée de ces jeux pour public dit mature. Le jeu est d’ailleurs déconseillé aux moins de 16 ans et n’est donc pas à mettre entre toutes les mains (surtout pas dans celle d’un joueur xbox vous verrez pourquoi dans la suite de l’analyse ;o) ). Eternal Darkness sous ses faux airs d’énième survival horror est en fait un jeu d’un style tout à fait nouveau que j’appellerais le psychological-thriller (brevet GOL P EDSR). Si vous ne comprenez rien à ce nom barbare que je trouvasse après un long état comateux de durée indéterminée suite à une ingurgitation accidentelle de plusieurs décilitres de boisson alcoolisée, voici une petite explication. Contrairement à un Resident Evil qui essaie de (et arrive à) vous faire peur grâce à un bestiaire toujours plus terrifiant et à une sensation d’insécurité permanente (voir l’analyse de Mortal ici), Eternal Darkness, lui, compte sur son scénario en béton armé et sur son système de folie pour vous faire sombrer dans la confusion, puis dans la folie si vous y jouez trop, tout seul dans le noir, la porte fermée à triple tour.

Présentation

La présentation de ce titre est très soignée et l’on sent vraiment que les petits gars de Silicon Knight ont pris leur temps pour faire le jeu. Dès que le jeu se lance une citation d’Edgar Allan Poe vous met tout de suite dans l’ambiance puis laisse sa place à la tête d’un zombie en lumière rouge qui se fait dissiper par une lumière bleu qui forme ensuite le logo de Nintendo dont le nom est prononcé d’une voie d’outre tombe du plus bel effet. Viennent ensuite les logos de Silicon Knights, de dolby et une cinématique d’introduction qui laissent ensuite place à un écran titre vraiment très bien fait a partir duquel vous pouvez commencer votre partie. Le menu de pause est présenté sous la forme du livre des ombres éternelles. Ce livre fait de peau et d’os humains est illustré de plusieurs dessins vraiment macabres. La navigation dans les menus est très simple : les boutons L et R servent à en tourner les pages. Il existe une page pour l’inventaire, une pour la magie, une pour la gestion des données et de la manette ainsi qu’une pour revoir les cinématiques du jeu ou consulter les notes de Maximilian. Donc une présentation d’excellente facture.

Graphismes

Les graphismes du jeu sont plutôt jolis sans atteindre des sommets comme dans un StarFox Adventures (dont je vous fait l’analyse la semaine prochaine). La modélisation des différents personnages est assez moyenne ; ne vous attendez donc pas à voir vos héros parfaitement modélisés comme dans Resident Evil Rebirth mais contrairement à ce dernier, aucun effet d’aliasing n’est à signaler. Les décors sont tantôt ternes tantôt époustouflants de beauté mais le tout reste au dessus de la moyenne de ce qui se fait actuellement sur notre cher(e) NGC. L’animation ne connaît aucune faille et le tout est très fluide même lorsque vous vous faites attaquer par une marée de zombies en rut. Les effets d’ombres et de lumières sont quand à eux tout simplement réalisés à la perfection tout comme les nombreux effets de lumières qui accompagneront vos sortilèges et autres escapades, torche en main. Le tout est, contrairement à Resident Evil, en 3D temps réel ce qui permet à la caméra de suivre votre personnage mais cela vous le verrez plus en détail dans la partie maniabilité ;o).

Audio

Tout simplement grandiose !!! Les musiques bien que rares sont d’une grande qualité et celles des boss vous mettent dans un état de transe que bien peu de jeux peuvent vous faire ressentir ! Niveau ambiance c’est tout simplement parfait. Mentions spéciales aux voix qui commencent à vous envahir l’esprit lorsque votre jauge de folie n’est pas complètement pleine, si vous jouez avec un casque cette ambiance sera vraiment à la limite du supportable lorsque votre jauge de folie sera dans un état critique. Tout simplement parfait sur ce niveau là. Pour les voix des personnages c’est en anglais sous titré mais leur qualité ne fait pas regretter le fait qu’elles n’aient pas étés traduites (rappelez vous Rogue Leader). Que ce soit le son de vos pas sur le sable d’un temple oublié ou celui de votre épée tranchant la tête du premier zombie venu, le tout est de très bonne facture. Pour résumer, Eternal Darkness possède l’une des meilleures bandes sonores que le cube ait jamais porté.

Maniabilité

La maniabilité d’Eternal Darkness est aux petits oignons, contrairement à Resident Evil (et oui encore lui) la caméra suit votre personnage et vos mouvements se font à partir de l’orientation de celle ci (et non a partir de celle de votre perso comme pour RE) ce qui rend la prise en main très aisée. Le bouton L sert à courir, le B à effectuer des actions, le A à utiliser votre arme, le Y et les directions de la croix directionnelle à jeter des sorts, le bouton X sert lui à se faufiler dans des espaces étroits et le bouton R à cibler une partie du corps de votre ennemi.

Car oui, il est possible de se battre de différentes façons dans ce jeu. Il y a la façon bourrin qui consiste à appuyer sur A plusieurs fois d’affiler devant un ennemi pour effectuer un combo si votre personnage n’est pas essoufflé. Il y a aussi la façon méthodique : vous ciblez grâce au bouton R la partie de votre ennemis que vous voulez frapper puis vous la lui amputez en appuyant sur A dès qu’il est à votre porté. Combattre tout comme courir entamera l’endurance de votre personnage, si vous courez trop souvent ou que vous donnez des coups d’épée comme un forcené, votre personnage se fatiguera et vous ne pourrez plus courir, vos mouvements seront plus lents au combat et vous ne pourrez plus faire de combo.

Outre la traditionnelle barre de vie, Eternal Darkness vous propose une barre de magie qui vous permettra de lancer divers sortilèges. Le système de magie est très bien imaginé : vous devez confectionner vos sortilèges à partir de runes que vous placez sur un cercle de pouvoir. Plus le cercle de pouvoir en votre possession vous permet de placer de runes, plus vos sorts seront élaborés. Il existe 3 cercles de pouvoir : un de 3, un de 5 et un de 7. La confection d’un sort commence par le choix du type de magie que vous voulez utiliser : vous pouvez utiliser 4 types de magie dans le jeu. Ces types de magie correspondent aux anciens desquels elles tirent leur pouvoir. La magie de Mantorok n’est pas nécessaire pour avancer dans le jeu mais c’est de loin la plus puissante. Les magies tirent leurs spécificités de la rivalité des anciens. Ainsi la magie bleu peut vaincre la magie rouge qui elle peut vaincre la verte qui elle peut vaincre la bleue. Par exemple pour annuler une protection utilisant de la magie bleue vous devrez utiliser un anti-sortilège vert. La magie mauve de Mantorok, elle, peut vaincre toutes les autres magies.

Enfin votre personnage possède une jauge de folie qui descendra chaque fois que votre personnage rencontrera un monstre ou qu’il sera blessé ou capturé par celui ci. Pour récupérer votre santé mentale vous avez deux choix : soit achever vos ennemis quand ils sont au sol, soit utiliser un sortilège ou un objet pour vous régénérer. Quand votre jauge de folie commence à diminuer, votre personnage commencera à avoir des hallucinations. Ces hallucinations sont au nombre de 50 et certaines vous feront vraiment flipper comme par exemple celle affichant un message d’erreur stipulant que votre NGC a planté (c’est là que le joueur xbox éteindra la console croyant que c’était effectivement un bug de la machine comme il a l’habitude d’en voir sur la sienne ^^). Je ne vais pas vous en révéler plus sur les différents délires que votre personnage pourra subir car ce serait gâcher un des intérêts majeurs du soft, mais je dois dire que le système de folie est tout simplement génial.

Les jauges de vie, de magie et de folie ainsi que l’endurance varierons selon votre personnage car ce n’est pas moins de 12 personnages que vous pourrez diriger dans le jeu, chacun possédant ses spécificités et son époque propre. Les armes varierons aussi selon l’époque dans laquelle vous vous trouverez, ne pensez pas que vous massacrerez du zombie à grands coups de fusil à pompe en plein Moyen Age ! Les armes correspondent à l’époque dans laquelle vous vous trouvez et vous devrez vous débrouiller avec ! Petit point noir cependant : les ennemis ne sont pas assez variés ce qui peut donner un aspect répétitif aux combats.

Scénario

Vous êtes Alexandra Roïvas, dernier membre de la famille Roïvas, après le meurtre de votre grand père dans la maison familiale, vous êtes appelée pour reconnaître le corps sans tête de votre défunt aïeul. Face à l’incapacité de la police à retrouver l’assassin vous décidez de mener votre propre enquête. En cherchant des indices dans la maison vous tombez sur le livre des ténèbres éternelles dans lequel vous est comptée l’histoire d’un combat de plus de 2000 ans contre les ténèbres qu’a libéré un centurion romain 50 ans avant JC en rentrant au service d’une ancienne entité maléfique visant à exterminer une bonne fois pour toute la race humaine de cet univers.

Durée de vie

La durée de vie d’Eternal Darkness est assez bonne pour un jeu de cette nature, il m’a fallu personnellement 17 h pour finir le jeu une première fois (j’ai bloqué sur une énigme à 3 €…). Dès le premier chapitre du jeu on vous propose trois artefacts correspondant à l’ancien que vous allez libérer en tant que Pius Augustus. Selon l’artefact que vous prendrez, l’histoire sera différente tout comme les zombies que vous rencontrerez. Il est donc indispensable de finir trois fois le jeu pour en avoir réellement fait le tour. Donc pour finir le jeu il vous faudra passer au moins 35 à 40 h dans ce monde où la folie vous guette à chaque coin sombre pour s’emparer de votre âme (bon d’accord c’est pourri comme phrase mais mon neurone n’a pas trouvé mieux).

En bref…

Eternal Darkness, malgré quelques défauts, est le meilleur jeu mature de la NGC et tout simplement indispensable ne serait-ce que par le système de folie. Ce jeu est le précurseur d’un genre comme Alone in the Dark le fut à son époque pour le survival horror. Bien sur certaines mauvaises langues ont critiqué les graphismes du soft ou quelconque autre broutille. Mais n’écoutez pas ces mauvaises langues, Eternal Darkness ne se veut pas être un épisode de plus dans la longue série des survival horror mais bien un titre inovant dans un genre plus que stéréotypé.

Les plus

  • Le système de folie.

  • Le scénario

  • La bande sonore

  • Un nouveau genre est né !!!

Les moins

  • Des graphismes souvent inégaux sans doute dûs à la transition N64-NGC.

  • L’aspect répétitif des combats.

  • La diversité insuffisante des ennemis du jeu.

La note

9/10


Par Golden_cube
Le 23 décembre 2002 | Catégories : Analyses

Mamma mia !! OMG ! Cet enfoiré de Golden_cube n'a même pas rempli son profil ! Il sera sévèrement puni avec du goudron, des plumes et un coup de Joy-Con (qui drift) dans le ***censuré*** !

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