L’été dernier, j’avais voulu écrire un truc sur Crash Bandicoot, mais c’était tellement creux et vide que j’ai pas réussi.
- Mortal, pas nostalgique
Dojodirect
Des jeux de merde joués par des connards en direct !
de Blob (Wii)
Analyse de de Blob
"Les soldats de l’entreprise ENKR ont entrepris d’aspirer la couleur de Chroma City". Non, ce n’est pas le pitch d’une publicité pour une lessive qui ravive les couleurs ou pour une célèbre marque d’appareil photo, c’est l’introduction de de Blob !
de Blob parvient à faire des références à des évènements historiques réels, des références même politiques, sans jamais être lourds et insistants et sans jamais donner l’impression d’être moralisateur d’une quelconque manière. Il se paye même le luxe d’aborder ce genre de choses avec un sens de l’humour qui ne manque pas de piquant… Jeu impliqué politiquement ? Oui et non… Disons que c’est une manière intelligente de faire passer un message simple, sans forcément en faire le centre du jeu ou donner une jugement sur quoique ce soit.
Mais c’est essentiellement un prétexte à soutenir un scénario loufoque et une ambiance détonante. Entre les agents ENKR débiles, les partisans de la révolution complètement azimutés, les tristes grisiens qui se transforment instantanément en joyeux radians dès qu’ils touchent Blob, et ce dernier qui joue toujours la mouche du coche, le panel de personnages du jeu ne sont pas en reste non plus. Bref, la sauce prend plutôt bien et on se laisse rapidement prendre au jeu, dans cet univers en noir & blanc qu’il faut faire repasser d’urgence en technicolor…
Il va donc s’agir de tout colorier, de ramener de la vie et de la variété dans le monde monochrome imposé par la société maléfique ENKR. La survie des habitants en dépend…
Le jeu original, créé par des étudiants hollandais, consistait simplement à tout colorier dans une ville. Là, on a complexifié un peu le jeu en y ajoutant des objectifs (peinture ciblée de bâtiments, destructions des institutions de ENKR, etc…), des niveaux en plusieurs parties, des habitants à sauver de la morosité et des ennemis relativement agressifs.
Les défis servent essentiellement à guider le joueur dans la découverte des niveaux car, soyons clair, ce n’est pas vraiment le cœur du jeu. En fait, de Blob est essentiellement une promenade rafraichissante, dans un monde auquel on essaye de rendre son côté chatoyant et coloré. La sensation de redonner de la vie et des couleurs dans ce monde terne est vraiment tout à fait particulière : non seulement les bâtiments se colorent, mais les habitants font la fête dans la rue une fois que Blob les a libérés, les constructions ENKR se transforment et la musique change…
Parce que l’une des particularités du jeu est que la musique s’accorde complètement aux actions du joueur : si l’on colorie une partie du décor en rouge, la musique va se teinter de trompettes ; en bleu, ce sera la guitare, etc… Et plus un quartier est coloré, plus la musique est belle, variée et forte, partant de quelques sons très discrets pour en arriver à une explosion musicale qui accompagne à merveille l’explosion visuelle des couleurs. Il existe une dizaine de thèmes tous aussi dynamique et agréable à écouter les uns que les autres.
Avec son ambiance unique, usant d’humour et de légèreté pour évoquer un thème grave et dramatique, et ses multiples challenges, offrant une rejouabilité accrue pour compléter à 100% chaque niveau, de Blob est une promenade extrêmement agréable aussi bien visuellement qu’auditivement, une bouffée de fraîcheur qui donne le sourire aux lèvres chaque fois que l’on met la galette dans le mange-disque.
Par Mortal
Le 8 juin 2009 | Catégories : Analyses
Je le couperai au montage…Voir les articles de Mortal
A voir également
Les trucs qu'on a rédigés avec nos petits doigts potelés
Dojodirect
Des jeux de merde joués par des connards en direct !