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Émission s21e09 − Chrono Trigger
Le 26 juin 2023, par Mortal



Burnout 2 (NGC)

Analyse de Burnout 2

Les jeux de voiture ultra réalistes et les gros hits de ce genre vidéo ludique n’ont jamais vraiment été ma passion… Il n’empêche qu’il existe un style de jeu qui me plaît nettement plus dans cette catégorie : il s’agit du bon vieux jeu d’arcade, qui sans pousser dans le délire total, amène du fun en étant un peu décalé. C’est un peu comme ça que je vois Burnout 2.

Le principe de base du jeu est très simple : plus vous conduisez dangereusement, plus vous gagnez de points ; et plus vous gagnez de points, plus vous remplissez une jauge de turbo. Quand cette jauge a atteint son maximum, vous bénéficiez d’un super turbo pendant quelques secondes. Autrement dit, plus vous prenez de risques, plus vous avez de chances de gagner. Bien entendu, le danger est à la fois un ami et un ennemi : il vous permet de gagner des turbos, mais si vous n’avez pas les bons réflexes, vous finirez dans le décor !

La conduite dangereuse, ça s’apprend et Midway a pensé à tout. La première étape du jeu, obligatoire, est donc une sorte de permis de mauvaise conduite, qui va tout simplement vous permettre d’acquérir toutes les subtilités du jeu. Rouler en sens inverse, frôler les voitures circulant sur la route, faire des sauts sur des tremplins de bitume, déraper sur de longues distances sont autant de manières de remplir votre jauge. Comme vous pouvez le constater, ces comportements routiers ne sont pas sans risque et par conséquent il faut réellement avoir des réflexes d’acier pour pouvoir arriver à maîtriser toutes ces techniques. Grosse nouveauté par rapport au précédent opus, les bonus et les Burnout sont cumulables c’est-à-dire que si vous frôlez trois voitures d’affilée, les points engrangés augmenteront de manière exponentielle ! On peut également cumuler les Burnout : si vous utilisez un turbo sur une route en sens inverse, vous pourrez en réutiliser un tout de suite après la fin du premier vu que vous aurez parcouru une grande distance en sens inverse. Ce sont de petits détails, certes, mais qui ont tout de même leur importance, et les fans de Burnout premier du nom ne me contrediront pas.

Autre nouveauté par rapport à l’ancienne version, le mode Crash. Vous pouvez désormais, seul ou avec 3 potes, vous exercer à faire le plus monstrueux crash de l’histoire de l’automobile sur divers parcours choisis à l’avance. On vous donne pour cela un nombre de turbos illimités, histoire de prendre un max de vitesse, et ensuite à vous l’accident ! Autant vous dire tout de suite que ce mode de jeu est particulièrement jouissif et, un peu comme dans Driver, pour ceux qui s’en souviennent, les points sont comptés en fonction de l’argent que les assurances devront débourser pour couvrir le montant de tous les dégâts que vous faites. Impressionnant, spectaculaire et amusant, ce nouveau mode de jeu est une réussite totale et rien que pour ça Burnout 2 mérite d’être essayé !

Graphismes

Les décors sont bien plus soignés que dans burnout 1 et surtout ils sont un peu moins répétitifs puisque chaque "type" de décor n’est utilisé que pour 2 ou 3 courses. Le seul regret que j’ai à exprimer vient du fait qu’il n’y ait plus de courses en Europe, dans des villes où les rues sont étroites.

En ce qui concerne les voitures, elles sont assez bien détaillées dans l’ensemble et surtout, lors des accidents, elles se disloquent littéralement par tous les bouts et dans tous les sens ! Le nombre d’éléments qui peuvent se détacher de la carlingue de la bagnole est absolument hallucinant ! Dans le mode Crash, vous pourrez vraiment apprécier ce détail du jeu puisque les voitures que vous réduisez en miettes sont quasiment aussi détaillées que la vôtre ! C’est peut-être le principal détail qui fait que les accrochages de Burnout 2 sont si impressionnants.

Pour le reste, tout est assez bien foutu, malgré quelques bugs par-ci par-là. À noter que l’impression de vitesse a été nettement améliorée et que la gestion de la gravité est enfin à la hauteur.

Audio

Ils sont rares les jeux qui ont une bande son aussi bonne que celle de Burnout 2 ! On peut vraiment dire que sur ce point-là, Acclaim a fait un énorme effort et ça s’entend.

Si dans le premier opus, les musiques étaient tout juste potables, là on a une véritable ambiance de jeux de course bien bourrin avec rock à gogo et autre punk. Une mutation sonore complète de la musique qui ne fait vraiment pas de mal et qui aide même à se plonger complètement dans les courses !

D’autant plus que les bruitages aussi ont été refaits. Ils sont non seulement plus nombreux mais aussi plus réalistes. Tôle froissée, dérapages, chocs, etc. On s’y croirait vraiment !

Le " vide sonore" du premier épisode lors des turbos a été remplacé par une autre méthode tout aussi efficace : désormais, quand vous passez en mode Burnout, la musique de la course est renforcée en volume et complétée par de nouveaux instruments (en général, vous pourrez entendre une basse et une guitare de plus), histoire de donner de la pêche à l’événement. Avec tout ça, vous allez encore plus avoir la sensation d’être plongé dans des courses effrénées !

Maniabilité

Dans un jeu de course, il est important que la maniabilité soit au top, sinon son intérêt se trouve rapidement amputé de beaucoup. Dans Burnout 2, le problème ne se pose pas : tout est absolument impeccable de ce point de vue-là. Grâce au tutorial de début, le permis de conduire dont j’ai parlé plus haut, le jeu est facile à prendre en main pour les novices de Burnout. Les habitués quant à eux retrouveront très rapidement leurs marques, les commandes n’ayant quasiment pas bougé depuis le premier opus.

La différence entre chaque voiture est particulièrement marquée et passer d’un modèle à un autre n’est pas si aisé que ça ! Cela se voit aussi bien au niveau de la conduite que des performances. À partir d’un certain niveau de jeu, gagner avec la "Compact" devient quasiment impossible alors que dans le premier, c’était tout à fait faisable. Pour le reste, les techniques de pilotage ne bougent pas tellement d’une caisse à l’autre, mais il faudra juste s’habituer au mordant, à la pointe de vitesse et à la tenue de route de certains véhicules par rapport à d’autres.

Scénario

VROUM VROUM…………. CRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR…. VROUM VROUM VROUM VROUM ! CRRRRRRRRRR !!! ARGH ! KLING !

Durée de vie

En 10 heures, voire moins pour les pilotes émérites, on peut tout débloquer. Ce n’est pas énorme, même pour un jeu de course, mais on a toujours plaisir à se refaire une petite partie de temps à autre, d’autant plus que les courses sont au moins aussi longues que dans le premier (ne comptez pas passer moins de 10 minutes sur un circuit). Petit reproche tout de même : les circuits techniques sont un peu plus rares que dans le premier opus ; on a de plus en plus souvent droit à des courses de bourrin avec plein de lignes droites et des routes très larges. Dommage, cet aspect du pilotage du premier était bien agréable, mais Burnout 2 passe un grand coup de torchon là-dessus pour faire place à de l’arcade pure et dure !

Les modes de jeu à plusieurs compensent largement cette durée de vie relativement courte : Crash, Pursuit, etc… Préparez-vous à de longues heures de jeu entre potes !

En bref…

Comment faire une bonne suite à un jeu ? Prenez le concept de l’original et rajoutez-en plus ! C’est exactement la méthode employée par Acclaim. Le jeu est donc plus speed, plus impressionnant et plus jouissif (particulièrement le mode Crash) mais en même temps, on perd un peu de l’effet de surprise et de l’originalité qui m’avait tant séduit dans le premier.

Globalement le jeu est bon, très bon même, mais le manque d’innovation se fait tout de même un peu sentir au bout d’un moment, surtout si vous connaissez bien le 1.

Les plus

  • particulièrement jouissif, seul ou à plusieurs

  • des accidents spectaculaires pour en prendre plein la vue

  • du fun à revendre

Les moins

  • pas assez de circuits un peu plus techniques

  • les voitures sont bien moins équilibrées que dans le premier épisode

La note

8/10


Par Mortal
Le 8 juillet 2003 | Catégories : Analyses

Je le couperai au montage…
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