Y'a 2 ans, j'avais dit deux mois, j'ai tenu deux mois. L'année dernière, j'avais dit un mois, j'ai tenu un mois. Cette année, j'ai rien dit, j'ai rien tenu.
- Jodiroga à propos du Lakdel Challenge
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Alien Hominid (NGC)
Analyse de Alien Hominid
Que dire d’Alien Hominid sinon que cette petite bestiole adorable représente un phénomène du Web vidéoludique. Apparue il y a de cela déjà quelques années dans un jeu Flash, il ne lui aura fallu pas plus de quelques mois pour conquérir des millions de nouveaux fans. Le petit éditeur O3 a donc vu là une bonne affaire et nous a sorti une version deluxe complètement refaite pour les consoles. Au travers de milliers d’agents du FBI et du KGB, il ne voulait pourtant qu’une chose : récupérer le vaisseau spatial qu’on lui a volé à son atterrissage sur Terre et repartir chez lui.
Pour peu qu’on ait un peu de culture du jeu vidéo et qu’on apprécie la 2D, jouer à Alien Hominid nous remémore immédiatement la série des Metal Slug tant la sensation est pratiquement la même. On progresse de gauche à droite, en abattant des vagues d’ennemis qui viennent de tous les côtés, attrapant au passage un item pour booster son arme avant de continuer. Notre héros a avec lui son pistolet capable de tirer des munitions standard ou des balles spéciales selon l’objet, ainsi qu’une épée courte (automatique) pour les combats rapprochés.
Le jeu se démarque surtout de la concurrence de par son style graphique vraiment unique et presque indescriptible. Cela lui donne une saveur délirante, un univers drôle et riche qui malgré son manque évident de détails reste magnifique. On peut quand même aisément lui préférer la finesse d’un Metal Slug mais c’est qu’une question de goût après tout. Et puis l’hommage à ce géant de l’action 2D est déjà suffisament évident comme ça.
Les images parlent d’elles-mêmes, il faut aimer le genre cartoon du samedi matin. Ma seule complainte va au fait que c’est un peu répétitif par moments. Mais sinon, le design des ennemis est vraiment la première chose qui nous frappe en jouant. À la manière de Zelda: Wind Waker, le style caricatural à souhait permet les animations les plus folles. Voire ses adversaires cramer en un petit tas de cendres ou se faire arracher la tête (je vous dis pas comment) est un plaisir hautement addictif.
Les musiques sont bien mais sans plus. Elles se font passablement enterrer par le vacarme des armes et du chaos qui envahit l’écran. Les bruitages quand à eux sont vraiment très rigolos, surtout entendre les ennemis hurler pendant leur agonie – un effet dans la plus pure tradition cartoon. Tout dépend du détail à ce niveau et ça, les développeurs l’ont très bien compris.
Les possibilités sont étonnamment nombreuses pour un jeu au demeurant si simple (shoot & jump). Le jeu offre trois configurations mais dans celle par défaut, la seule vraiment jouable, les gâchettes permettent de faire un sprint dans une direction ou l’autre, A de sauter, B de tirer (ou de charger si on le tient enfoncé) et X de lancer des grenades. Mais là où le jeu va plus loin côté gameplay, c’est quand on peut obtenir des points pour le style avec des mouvements comme se cacher dans le sol pour quelques secondes et y entraîner les ennemis, ou encore les attraper et les lancer sur d’autres pour plus de points. Des techniques avancées qui sont amusantes à faire mais qui ne sont pas essentielles non plus – on n’a pas toujours le temps de les faire.
Le jeu comporte 16 niveaux de pure destruction massive qu’on peut évidemment finir rapidement mais qui offrent quand même une difficulté assez énorme si l’on veut jouer le score par exemple. Et puis on en voudrait pas plus de toute façon, ce ne serait plus aussi fun dans ce cas.
Ce jeu est une petite production et il ne fallait pas s’attendre à ce qu’elle surpasse des séries cultes comme les Metal Slug de SNK ou les Gunstar de Treasure. Le fait est qu’on a affaire à un pur concentré d’action, d’humour et de réflexes comme il ne s’en fait plus de nos jours et que dans ce monde dominé par la brutalité des GTA et des Hitman, il fait bon par moment de retrouver son coeur d’enfant pour revivre ce que le jeu vidéo est avant tout, un dépaysement ludique.
Note : Le jeu n’est malheureusement pas sorti en Europe dans sa version GameCube.
– Le côté plug’n play
– L’intensité de l’action
– Les effets sonores
– Les animations
– Les bonus
– L’absence de tir automatique
– Le graphisme pas toujours au top
Par Martinus
Le 21 novembre 2006 | Catégories : Analyses
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