Metal Gear Solid: The Twin Snakes (NGC)

Konami, Nintendo et Silicon Knights se sont réunis pour apporter la franchise Metal Gear Solid sur GameCube, enfin la ramener sur une console Nintendo. Est-ce que ça l’air d’une bonne chose? Oui. Est-ce que ça l’air d’une excellente chose? Il est encore trop tôt pour le dire.

Metal Gear Solid : The Twin Snakes est pourvu d’un gros paquet de vidéos. Étant néophyte de la licence, et étant vraiment solitaire dans cette nouvelle aventure, je n’avais pris aucune information ou presque avant que le jeu soit disponible pour me laisser le plaisir de découvrir enfin par moi-même cette licence, si populaire m’a-t-on dit, comme j’aime si bien le faire. Les graphismes sont à première vue très monotones dans leur ton de couleurs. C’est vert. Et c’est vert foncé, vert pâle, vert qui tire sur le bleu, mais ça reste vert. On a dû probablement choisir ces tons semblables pour aider à la fluidité du jeu.

Je ne vous cacherai pas que j’ai lu le résumé de l’analyse d’IGN sur le framerate qui disait que le jeu saccadait par endroits, surtout quand on est dehors, mais je dois vous dire que de ce côté-là, je ne vois vraiment aucun problème jusqu’à maintenant. C’est très fluide, ça fait plaisir aux yeux. Le premier niveau (si ce n’est que de la couleur) m’a même bien impressionné. Cette neige qui tombe follement est sans conteste réussie, les animations présentent bien les personnages et les angles de caméra dans le jeu sont jusqu’à maintenant choisis de la meilleure façon qui soit (on reconnaît le talent de Silicon Knights dans cet aspect). Les animations dans les vidéos sont très bien, mais les plans de caméra sont souvent très proches des personnages et ce n’est pas pour avantager le jeu. Par contre, la direction de ces FMV est très bien pensée, on se croirait carrément dans un film, même mieux qu’un film hollywoodien je dirais car on peut vraiment aller chercher des angles de caméra à partir de n’importe où dans le contexte. L’histoire a l’air aussi excellente. De ce côté-là, rien à dire donc. Mais j’y reviendrai dans un instant.

Il est un peu difficile de m’accoutumer aux contrôles, car on ne peut pas les changer dans les options, il va falloir que j’apprenne petit à petit ce qui se passe ici. Il est presque essentiel de communiquer avec vos patrons et alliés pour pouvoir découvrir au fur et à mesure les contrôles. Je sais que les fans de Metal Gear Solid sont probablement en train de me lâcher tous les jurons existants sur cette planète en ce moment même, mais pour être franc, je ne suis pas impressionné de ce côté-là. Le contrôle de Snake lui-même est très bien, mais du côté intuition, c’est râté pour moi.

Côté sonorisation, là bravo! C’est plus qu’un exploit! La musique est excellente, colle à l’ambiance du jeu comme il est rare de le voir. Exceptionnelle même. Sans parler des effets sonores. Tout entre en harmonie et donne une atmosphère du tonnerre. Mais cette atmosphère vient souvent être dérangée par la venue de ces nombreuses satanées vidéos trop trop trop nombreuses! C’est trop! Oui, elles ressemblent à un film, même dans le jeu la plupart du temps, mais quand ça fait même pas 5 minutes que vous avez commencé votre partie et que vous avez déjà une vidéo qui dure environ une quinzaine de minutes, et bien… on se croirait dans un Final Fantasy sur PS2. Désolé, mais j’aime mieux jouer que regarder. Si je veux regarder un film, j’ai d’autres matos pour ça.

Enfin, même si mes premières impressions vous laisseront croire que je suis un peu dur avec Metal Gear Solid, je vous rappelle que ce jeu a été conçu par 3 grandes compagnies, probablement 3 des meilleures compagnies de l’industrie vidéoludique : nous nous devons d’être sévères d’une certaine façon. On s’attend à quelque chose de grandiose, mais à première vue, le jeu est loin d’être parfait. Notez encore que je ne suis pas un fan de Metal Gear Solid et je ne suis pas sûr de le devenir. Probablement que les fans de la version originale sur PlayStation sont aux anges, mais il m’en faudra encore pour me convaincre.

À essayer tout de même juste pour la production de taille et l’ambiance qui se dégage.